Moi, la starac, j?ai décroché. Trop de changements. En plus y?a plus raphie. Et bon? on a beau dire : « Ils ont pas de talent, ils ont pas de talent », c?était quand même tout un art d?encaisser les critiques de raphie sans broncher. Qui c?est qui va lui dire, à Gautier, cette année, que sa place, ce serait plus au bout d?un punching ball ? Philippe Lelièvre ? Le gars qui joue dans kellogs ? Putain, ce môme, j?te jure, ça me fait comme avec quentin l?année dernière. Chaque fois que je le vois j?ai envie d?éclater ma télé. Et pis Nikos, ses : « Regardez comme ils donnent. Quelle générosité? C?est ça être un artiste. Prendre le pouvoir, tout donner au publique? ». J?en peux plus !
« Il s?est passé un événement. J?ai découvert la couleur de ma peau, blanche.
Je suis blanc et je n?ai pas d?identité. Je ne cesse de me répéter cette phrase, comme un talisman. Je suis blanc et je n?ai pas d?identité. C?est ce déficit qui m?a fait reculer devant l?Arabe de la gare, m?effondrer lors des enterrements païens, décroître comme je le fais depuis la mort de A. La gêne de croiser dans le couloir les Noirs s?explique à cette aune.
Comme pas mal de gens, je vis dans un temps que j?essaie de comprendre avec mes petits capteurs. Et parfois une intelligibilité du tout vient à nous par la teneur symbolique de quelques détails. Des trous de lumière dans une toile opaque. Un exemple vécu m?a fait cet effet très récemment.
Ce qui se passe insensiblement, ce à quoi on assiste dans nos sociétés fatiguées, c?est à un recul de la fureur. La fureur est un concept intéressant pour désigner la réaction qui se manifeste quand on a de bonnes raisons de croire que des conditions pourraient être changées et qu?elles ne le sont pas, comme le précise Hannah Arendt dans Crises of the Republic. On n?entre jamais en fureur devant une catastrophe naturelle, c?est plutôt l?affliction, le désespoir qui se répandent. Face à ce qu?on ne peut modifier, des tonalités affectives diverses apparaissent mais jamais la fureur. Celle-ci ne naît « que lorsque notre sens de la justice est bafoué ».
Décidément, la pilule passe toujours aussi bien. Météo plus ou moins généreuse, « secret story », « l?île de la tentation », « T?empêches tout le monde de dormir » et consorts qui rempilent une nouvelle fois avec leur dégueulis de bêtises.
Moi, la starac, j?ai décroché. Trop de changements. En plus y?a plus raphie. Et bon? on a beau dire : « Ils ont pas de talent, ils ont pas de talent », c?était quand même tout un art d?encaisser les critiques de raphie sans broncher. Qui c?est qui va lui dire, à Gautier, cette année, que sa place, ce serait plus au bout d?un punching ball ? Philippe Lelièvre ? Le gars qui joue dans kellogs ? Putain, ce môme, j?te jure, ça me fait comme avec quentin l?année dernière. Chaque fois que je le vois j?ai envie d?éclater ma télé. Et pis Nikos, ses : « Regardez comme ils donnent. Quelle générosité? C?est ça être un artiste. Prendre le pouvoir, tout donner au publique? ». J?en peux plus !
« Il s?est passé un événement. J?ai découvert la couleur de ma peau, blanche.
Ce qui se passe insensiblement, ce à quoi on assiste dans nos sociétés fatiguées, c?est à un recul de la fureur. La fureur est un concept intéressant pour désigner la réaction qui se manifeste quand on a de bonnes raisons de croire que des conditions pourraient être changées et qu?elles ne le sont pas, comme le précise Hannah Arendt dans Crises of the Republic. On n?entre jamais en fureur devant une catastrophe naturelle, c?est plutôt l?affliction, le désespoir qui se répandent. Face à ce qu?on ne peut modifier, des tonalités affectives diverses apparaissent mais jamais la fureur. Celle-ci ne naît « que lorsque notre sens de la justice est bafoué ».
Décidément, la pilule passe toujours aussi bien. Météo plus ou moins généreuse, « secret story », « l?île de la tentation », « T?empêches tout le monde de dormir » et consorts qui rempilent une nouvelle fois avec leur dégueulis de bêtises.