L’an VI de la révolution

Ecrit par Khalid El Bahji., le 30-04-2008

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Publié dans : Chroniques,


Le pire du scénario risque de bientôt se réaliser. Ca et là, des grognements nerveux se font entendre au sujet de ce « groupuscule prétentieux » nommé « Qui fait la France ? ». D?agacement, certains contractent discrètement la mâchoire, faisant mine de n?avoir rien vu, rien entendu. D?autres, en dernier recours, tentent de ridiculiser l?évènement en le réduisant à «l?ennuyeuse et lancinante complainte de l?indigénat » ou au mieux, à une nouvelle aubaine politiquement récupérable. Foutaises. Aujourd?hui, les écuyers du show-biz s?essuient encore le visage après ce traître et premier mollard craché d?on ne sait où, le 15 avril 2008, sur M6, tard dans la nuit...
« Le libre arbitre est la condition de la certitude » disait Maurice Schumann. Libres. Libres de choix, de contrats, de fortunes à thésauriser, de penser, de clauses, d?agir, de chantage, de carrière à sécuriser, oui, nous le sommes.  Mais au-delà de cela, nous restons convaincus d?une chose aussi. C?est que les mailles du filet de l?information sont à géométrie variable et que le chalutier des médias n?est commandé, finalement, que par un petit équipage maladroit. Un pernicieux comité de censure aussi gauche qu?officieux. En effet, quelle meilleure manière pour faire disparaître une chose, que de faire en sorte que celle-ci ne soit, aux yeux de tous, jamais apparue ? Aucune. C?est de loin la meilleure. Paranoïa ? Raisonnement simple ? Simpliste, même. Oui, c?est exactement cela et c?est redoutablement efficace. S?agissant de la paranoïa dont il est de coutume d?affubler toute opposition, l?excuse de nos détracteurs est si candide que nous passerons outre.

Voilà quasiment une année que notre premier délit, « Chroniques d?une société annoncée » a été commis aux éditions Stock. Une année à parcourir la France d?Est en Ouest, de Nord en Sud, à défendre bec et ongle ce recueil   qu?il nous tient tellement à c?ur de faire découvrir à nos semblables. Oui, une année passée sous le nez hautain des sphinx de la presse, sans qu?aucun de ceux-ci ne lève le doigt (ou plutôt le pouce de César) afin de porter au plus loin cette heureuse nouvelle qu?est la création de ce collectif d?écrivains révolutionnaires. Rien. Absolument rien . Ou si peu. Mais ce n?est pas dramatique. La gravité aurait été de pleurnicher sur notre sort, le regard tourné vers d?autres contrées. Ce n?est pas le cas, car faire la guerre nous rend heureux, juste ciel ! Et notre adage est simple : ce qui ne nous terrasse pas, nous rend prodigieusement belliqueux. Nous savons désormais, et de source sûre, que la machine médiatique a pour stratégie d?éliminer tout danger potentiel par une mise à mort silencieuse. Par étouffement, par asphyxie. La technique est vieille comme le monde : rendre invisible une initiative jugée dangereuse en verrouillant tous les ponts importants de communication, afin de la tuer dans l??uf. La bonne annonce est là, cette tentative de strangulation organisée nous avoue, dans son répugnant souffle, que nous sommes dangereux. Insécuritaires. Nuisibles comme des guêpes autour d?un cageot de miel.  Nous aurions voulu nous tromper, faire fausse route sur ce que nous pensions de la majorité de la presse écrite, télévisée, des émissions dites culturelles, etc. Mais, hélas, nous constatons d?une triste joie qu?il a fallu et suffit d?une poignée de minutes « car-jackée » en direct à la télévision pour faire connaître nos positions, nos idées, nos buts, à l?échelle nationale et internationale. 

Plusieurs centaines de réactions nous sont parvenues. Des virulentes, des touchantes (de loin majoritaires), des glaciales, des passionnées et, en effet, le résultat que nous attendions est là. La masse est bien plus que réceptive, accueillante, et curieuse de ce mouvement qui, avant d?être politique au sens noble du terme, reste une démarche purement littéraire et fort porteuse d?espoir. Le constat est unanime. Nul ne peut aujourd?hui être témoin, contribuable, citoyen et amoureux du sol français sans vouloir faire valdinguer le potage avarié de son espace audio-visuel. Arracher au pied de biche cette tyrannie puante, ce patronnât tentaculaire enraciné le plus souvent depuis plus d?un quart de siècle et légué de père en fils, telle une couronne de guigne. C?est fini, la coupe est pleine. Aujourd?hui nous prévenons afin d?avoir le moins à guérir plus tard. Demain, si ça se gâte, imaginatifs que nous sommes, nous changerons de méthode. Notre fourberie n?aura pour limite que notre honneur. Nous avons déjà prévenu par un premier crachat dans la face boursouflée du show-business que nous n?hésiterons pas à grimper dans les échelons de la dureté si les portes-flingues à eau et les fouilles merde de la lucarne magique ne cessent d?infantiliser et de culpabiliser le peuple. De l?accabler de fautes, de l?accuser d?abandon,  pendant qu?en tête de liste, les macs de la « real tv », les proxénètes de la misère humaine, les trafiquants malhonnêtes du chagrin des HLM, les allumeurs de mèches religieuses, les démons de l?affront des sexes, des ethnies, des civilisation, figurent parmi les plus grands responsables de la chute et du pourrissement de la culture française. Nous le disons clairement, nous ne craignons aucun Homme, aucun pouvoir, aucun lobby. Nous n?avons pas peur et nous promettons que plus un seul cocher des carrosses médiatiques ne trouvera le repos si les choses ne changent pas. C?est dit.

An VI de la révolution.
                                                                              
Collectif "Qui Fait La France ?"


« Politiser les masses, c?est s?acharner avec rage à faire comprendre aux masses que tout dépend d?elles. »  (Frantz Fanon)

Dernière mise à jour : 04-05-2008

   
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