Le 44ème président des Etats-Unis est donc noir, ou métisse. « Africain-américain » dans la terminologie américaine. Son père, Barack Obama Senior était Kenyan, de culture musulmane. Il s?agit là, bien sûr, d?une formidable révolution, en Amérique d?abord, 44 ans après le Civil Right Act qui a aboli en pratique la ségrégation et 7 ans après les attentats du 11 septembre qui ont entraîné une série de mesures répressives ciblant en particulier la communauté musulmane américaine. Par contrecoup, ou effet de miroir, c?est aussi, de fait, un événement fondamental pour la France dans la mesure où l?élection de Barack Obama, en tant que symbole, ou symptôme d?une société réconciliée, post-raciale où la race en tant que construit social n?est plus un marqueur discriminant, doit nous alerter sur les faiblesses de notre modèle national.
Bien sûr, il faut maintenant que les matches de foot, en fonction de la couleur de l'équipe adverse, se jouent sur des territoires spécifiques, que les équipes maghrébines, ou africaines, aillent jouer ailleurs, en province, ou pourquoi pas "chez eux", à l'étranger, mais sûrement pas à Paris, encore moins en banlieue. Confer Bernard Laporte, inénarrable secrétaire d'Etat aux sports, et personnage exempt de tout reproche lui aussi, chevalier blanc, à peine terni par quelques sordides affaires de corruption qui ont - mais ce ne fut pas le cas, dieu merci - failli l'empêcher d'être ministre.
« Il s?est passé un événement. J?ai découvert la couleur de ma peau, blanche.
Je suis blanc et je n?ai pas d?identité. Je ne cesse de me répéter cette phrase, comme un talisman. Je suis blanc et je n?ai pas d?identité. C?est ce déficit qui m?a fait reculer devant l?Arabe de la gare, m?effondrer lors des enterrements païens, décroître comme je le fais depuis la mort de A. La gêne de croiser dans le couloir les Noirs s?explique à cette aune.
Décidément, la pilule passe toujours aussi bien. Météo plus ou moins généreuse, « secret story », « l?île de la tentation », « T?empêches tout le monde de dormir » et consorts qui rempilent une nouvelle fois avec leur dégueulis de bêtises.
4,3 millions d?euros, c?est le prix qu?ont coûté ces cinq spots publicitaires du gouvernement pour nous vendre du vent. Quel gâchis, à l?heure où on nous ressasse que les caisses de l?Etat sont vides ! Manifestement elles ne sont pas vides pour tout le monde les caisses.